Non loin de La Part-Dieu, l’Alexandrin séduit les gourmets à plus d’un titre. Depuis 25 ans le chef Laurent Rigal propose une cuisine sans fausse note juste à côté du Palais de Justice et, dans une salle chaleureuse ou de beaux sièges orange invitent un réconfort qui tranche avec l’effervescence de la ville, on perçoit tout de suite que l’on va vivre un moment gastronomique. L’ostentatoire est banni, les modes ne sont pas suivies, les recettes font la part belle aux produits qui ont fait le classicisme français (homard, volaille de Bresse), et si le chef leur adjoint une touche de modernité, c’est pour mieux montrer leur qualité intrinsèque. Ici, le maître-mot, c’est la pureté. Celle que l’on va retrouver dans le menu en cinq ou huit services, celle du menu 100% végétarien et celle bien sûr d’une déclinaison des saisons qui garantit une fraîcheur totale. Le Chef Laurent Rigal est un vrai épicurien, comme on les aime. Originaire de Clermont-Ferrand, il rentre en préapprentissage à l’âge de 13 ans et à 21 ans est déjà gérant de son restaurant à Royat. C’est Paul Bocuse qui le convainc de se lancer dans l’aventure de l’Alexandrin en 1997. Il le rachète en 2007 et obtient sa première étoile en 2018. On le voit aux Halles tous les matins, sélectionnant des produits frais, qu’il va aimer cuisiner avec harmonie et créativité. Son audace vient de mélanges subtils qui permettent de déguster un produit que l’on croit bien connaître en lui trouvant une toute nouvelle saveur. Volaille de Bresse au homard pour rappeler les canons de la cuisine lyonnaise, crêpes façon Suzette et madeleines tièdes au chocolat Guanaja marmelade d’oranges confites pour se faire plaisir au dessert.

L’Avis du Guide Épicure : Entre fraîcheur des produits et plats classiques français, Laurent Rigal ne néglige rien pour donner du plaisir à ses convives.